Les bienfaits des graines de lin, de l’auge à la table

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Dans la filière Mieux pour Tous, l’amélioration de l’alimentation des animaux a des répercutions bénéfiques sur les paramètres de santé de l’Homme, et ça se mesure. On vous explique tout. 

Tout a commencé avec le constat d’un éleveur laitier en France, Jean-Pierre Pasquet. Il avait remarqué qu’au printemps, lorsque les vaches sont en pâture et se nourrissent d’herbe, elles sont en meilleure forme et produisent un beurre plus tendre et tartinable qu’en hiver. Il en parle alors à un ingénieur agronome, Pierre Weill. Et tous deux entament une réflexion sur l’intérêt de préserver la chaîne alimentaire et de valoriser les plantes et les graines d’intérêt nutritionnel.  

L’herbe, la luzerne, le lin… contiennent naturellement des oméga-3. Ils ont un effet sur la santé des animaux, et sur la composition nutritionnelle de leur lait et leur viande. On a compris plus tard que si le beurre de printemps s’avère plus tendre et tartinable, c’est parce que sa composition lipidique est modifiée lorsque la vache est nourrie à l’herbe, avec moins d’acides gras saturés, et plus d’acides gras oméga-3. 

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Une démarche santé pour les animaux et les Hommes 

L’huile contenue dans la graine de lin contient jusqu’à 70 % d’oméga-3. Mais pour que les oméga-3 soient transmis de façon efficace à l’animal que les mange, il faut trouver la bonne recette. Si les graines de lin sont données telles quelles, les oméga-3 ne seront que très peu assimilés, en raison de la coque coriace qui entoure la petite graine.  

À l’inverse, si on donne simplement de l’huile de lin, celle-ci est très fragile et les oméga-3 vont être oxydés, donc perdus… Alors que faire ? Eh bien il suffit de se pencher sur une pratique qui fut courante en Europe jusqu’au début du XXe siècle, à savoir l’utilisation sous forme de graines de lin broyées et bouillies dans l’alimentation des animaux.  

Et dire qu’il aura fallu attendre le 21 siècle pour comprendre tous les avantages de cette pratique ! 

Les révélations de la recherche clinique 

C’est sous forme de lin extrudé (un procédé thermomécanique utilisé dans la confection de pâtes et de céréales pour petit-déjeuner) que le lin est donné aux animaux. Et ça permet un transfert des oméga-3 dans les tissus animaux… et les personnes qui les mangent.  

C’est ce qu’a montré la première étude clinique1 menée en 2000, et qui est à l’origine de l’association Bleu Blanc Cœur, en France, dont est issu Mieux pour Tous en Belgique. Que montre vraiment cette étude ? 

D’abord que lorsque les animaux reçoivent les graines de lin ainsi préparées, le taux d’oméga-3 dans les produits augmente de façon significative, et celui d’un acide gras saturé athérogène (le C16 diminue), au profil du C18, qui n’est pas athérogène. 

Ensuite, que lorsque l’on remplace, dans un régime « normal », les produits animaux courants par les mêmes produits ayant reçu dans leur ration un peu de cette préparation de lin, cela permet de doubler, voire de tripler l’apport en oméga-3 (qui est trop faible), et de se rapprocher ainsi des apports nutritionnels recommandés.  

Et encore, que le profil des acides gras dans le sang est modifié, avec une augmentation significative des acides gras oméga-3, une hausse qui dépasse même les valeurs obtenues dans les études sur le régime crétois, un régime qui a largement montré son intérêt pour la santé.  

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